Nous avons appris avec tristesse le décès d’Alain Amselek, à l’âge de 91 ans.

Membre d’honneur de la SFPI, psychanalyste et philosophe, ancien président de la Société Française d’Analyse Bio-Energétique (SFABE), ancien membre du Centre de Formation et Recherches Psychanalytiques (CFRP) et de la Société française de Psychologie analytique (SFPA), Alain a été témoin des années héroïques d’introduction en France des nouvelles thérapies issues de la psychologie humaniste venue des Etats-Unis. Après un parcours de thérapeute  bioénergéticien, il s’est tourné vers les psychanalyses, Freud, Jung, Lacan.
En octobre 2016, à l’occasion du troisième colloque de la SFPI consacré au corps dans la clinique du sujet, Jean-Michel Fourcade l’avait invité à intervenir. Nombre d’entre nous s’en souviennent avec émotion. Il nous avait alors exhortés à écouter l’autre dans cette « base » que constitue [notre] chair, “caisse de résonance”, où l’ « écoute avec attention également flottante » recommandée par Freud [nous] fait régresser, et [à ] entendre dans l’espace relationnel de “sym-pathie” englobant les deux présences charnelles de l’analysand et de l’analyste et qu’on pourrait désigner d’ “entre-chair” ou antre charnel. Son intervention, La chair du sujet, d’où écoute le psychanalyste et d’où entend-il ?, a été reprise dans notre ouvrage collectif, La psychanalyse intégrative, une pratique vivante, édité chez L’Harmattan en 2023.
Nous nous associons à la peine de sa femme, Catherine Bergeret-Amselek, de ses proches et de ses enfants.